Voilà le récit de ma dernière escapade à New York ! Comme vous le savez (ou pas), je suis allée à New York du 28 mars au 1er avril pour participer au NMUN = National Model United Nations.
Model UN est plutôt répandu aux Etats-Unis, ça consiste en une simulation de l'ONU et de ses différents organes. Beaucoup de high schools (lycées) y participent, Georgia Tech en organise d'ailleurs un, etc. Le National MUN, c'est seulement pour les colleges (niveau université donc). Les participants sont peut-être 50% américains 50% internationaux. NMUN se déroule chaque année à New York City, mais il y en a aussi un à Washington DC et un en Europe (en novembre en République Tchèque). Je sais qu'il existe un World MUN, qui se passe dans une ville différente chaque année et qui est plus international.
Voilà pour le cadre.
Donc cette année, Georgia Tech était dans la place pour la première fois ! Un de mes amis, Julian (remember, avec qui je suis partie en Spring Break, il a aussi participé au voyage à DC en octobre), a eu l'idée de créer un groupe qui représenterait Georgia Tech à NMUN cette année. Il a lancé l'idée, trouvé des personnes, trouvé des fonds, et yop (en réalité, c'était beaucoup plus compliqué, faut pas croire).
Moi, j'ai été tout de suite motivée par le truc, parce que je suis passionnée par l'ONU, les affaires internationales, la coopération à ce niveau, etc. S'il n'y avait pas des soucis de débouchés, je pense que je ferais ma carrière dans ce domaine. Mais on ne vit pas dans le monde des Bisounours, donc non.
Mais bon, je suis encore étudiante, donc autant en profiter ! En plus, c'est à NYC, or NYC c'est où il y a les headquarters (remember, j'ai visité en janvier) donc c'est plus cool.
Et puis, ça fera bien sur mon CV, ça tombe bien, j'en ai besoin !
Que des bons points donc, allons y !
(En fait, il y a un autre bon point, mais je ne le savais quand je me suis engagée : on a gagné deux crédits pour cette activité (sachant qu'il m'en faut 12 pour valider un semestre, zoom zoom))
Concrètement, de quoi ça s'agit ?
A Georgia Tech, on était un groupe de 8 personnes, chacune affectée à un comité. Par exemple, moi j'étais à l'UNHCR = Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Et on représentait un pays, la Grèce pour nous, à ces comités !
Du coup, l'enjeu principal, c'est de se mettre dans des chaussures grecques, autrement dit penser grec et agir grec. C'est pas facile ! Je pense qu'il est plus facile de représenter soit un gros pays (exemple : les Etats-Unis), soit un pays qui a une grande gueule (exemple : l'Iran) parce qu'ils ont toujours quelque chose à dire + une position plutôt claire et facile à définir. Alors que la Grèce, étant un petit pays, ne se prononce pas trop. Nous avons rencontré le Consul grec à Atlanta qui nous a grandement aidé dans notre préparation, et justement il nous disait que généralement, la Grèce s'abstient, parce que les petits pays ne peuvent pas avancer leur opinion avec une grosse voix et ils ne peuvent pas non plus être en froid avec personne (à part la Turquie, uhuh).
NMUN en lui même, ça consiste en des réunions de comités durant 4 jours. Avant cela, il faut se préparer en écrivant un position paper qui explique la position de la Grèce sur trois points. Pour moi, à l'UNHCR, c'était :
1. Coopération internationale et partage de la responsabilité et du "fardeau" (burden en anglais, "fardeau" n'est pas la meilleure traduction, mais vous voyez l'idée) dans les conditions d'afflux massif de réfugiés
2. L'intégration locale comme une forme de solution durable
3. La protection de travailleurs humanitaires dans les zones de conflit
Ces trois thèmes sont ensuite les thèmes discutés lors de la Conférence. En réalité, nous n'avons eu le temps de discuter que le premier !!
Durant la conférence, nous nous sommes réunis entre comités et nous avons discuté ces thèmes donc, selon la procédure habituelle à l'UNHCR. Il y a un tas de procédure officielle qu'il faut suivre, la façon dont on parle, ce qu'il faut dire pour présenter une motion, etc.
C'est très stimulant de participer à ce genre de conférences car ça semble très réel ! On se prend très vite au jeu. Une fois que l'on commence à travailler avec un groupe sur une résolution, on devient très motivé pour 1. faire valoir ses intérêts nationaux auprès du groupe et ensuite 2. faire voter notre résolution ! La notre est passée, youhou !
J'ai adoré participer à cette expérience, si je pouvais je le referais ! Mais bon, plus j'y pense, plus je me rends compte que je vais vraiment avoir beaucoup de boulot l'an prochain, donc pas sûr que j'ai le temps de me consacrer à ça ! On verra.
J'aimerais retenter l'expérience pour la vivre "plus pleinement". Comme c'était la première fois pour tous les membres du groupe, nous n'avons pas pu bénéficier des conseils d'un expérimenté ! Du coup, lorsque nous sommes arrivés, c'était la grosse surprise pour tout. Ce qui n'est pas mauvais, mais disons que nous aurions pu faire mieux si on avait été mieux préparés.
L'autre majeur obstacle, c'est que nous étions seulement un délégué par comité, alors que la plupart des délégations venaient avec deux délégués par comité. Alors qu'un peut travailler sur un working paper (l'étape avant de devenir une résolution), l'autre peut travailler sur un autre, voire chercher des supports, etc. En tout cas, une délégation avec deux délégués à plus de présence ! J'estime que c'était un gros désavantage...
Voilà les leçons que j'en ai tiré principalement.
Je vais m'arrêter là, c'est déjà un long article ! N'hésitez pas à me poser des questions si vous en avez, je serais ravie d'y répondre :)
Voilà pour le cadre.
Donc cette année, Georgia Tech était dans la place pour la première fois ! Un de mes amis, Julian (remember, avec qui je suis partie en Spring Break, il a aussi participé au voyage à DC en octobre), a eu l'idée de créer un groupe qui représenterait Georgia Tech à NMUN cette année. Il a lancé l'idée, trouvé des personnes, trouvé des fonds, et yop (en réalité, c'était beaucoup plus compliqué, faut pas croire).
Moi, j'ai été tout de suite motivée par le truc, parce que je suis passionnée par l'ONU, les affaires internationales, la coopération à ce niveau, etc. S'il n'y avait pas des soucis de débouchés, je pense que je ferais ma carrière dans ce domaine. Mais on ne vit pas dans le monde des Bisounours, donc non.
Mais bon, je suis encore étudiante, donc autant en profiter ! En plus, c'est à NYC, or NYC c'est où il y a les headquarters (remember, j'ai visité en janvier) donc c'est plus cool.
Et puis, ça fera bien sur mon CV, ça tombe bien, j'en ai besoin !
Que des bons points donc, allons y !
(En fait, il y a un autre bon point, mais je ne le savais quand je me suis engagée : on a gagné deux crédits pour cette activité (sachant qu'il m'en faut 12 pour valider un semestre, zoom zoom))
Concrètement, de quoi ça s'agit ?
A Georgia Tech, on était un groupe de 8 personnes, chacune affectée à un comité. Par exemple, moi j'étais à l'UNHCR = Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Et on représentait un pays, la Grèce pour nous, à ces comités !
Du coup, l'enjeu principal, c'est de se mettre dans des chaussures grecques, autrement dit penser grec et agir grec. C'est pas facile ! Je pense qu'il est plus facile de représenter soit un gros pays (exemple : les Etats-Unis), soit un pays qui a une grande gueule (exemple : l'Iran) parce qu'ils ont toujours quelque chose à dire + une position plutôt claire et facile à définir. Alors que la Grèce, étant un petit pays, ne se prononce pas trop. Nous avons rencontré le Consul grec à Atlanta qui nous a grandement aidé dans notre préparation, et justement il nous disait que généralement, la Grèce s'abstient, parce que les petits pays ne peuvent pas avancer leur opinion avec une grosse voix et ils ne peuvent pas non plus être en froid avec personne (à part la Turquie, uhuh).
La salle où se déroulaient les sessions
NMUN en lui même, ça consiste en des réunions de comités durant 4 jours. Avant cela, il faut se préparer en écrivant un position paper qui explique la position de la Grèce sur trois points. Pour moi, à l'UNHCR, c'était :
1. Coopération internationale et partage de la responsabilité et du "fardeau" (burden en anglais, "fardeau" n'est pas la meilleure traduction, mais vous voyez l'idée) dans les conditions d'afflux massif de réfugiés
2. L'intégration locale comme une forme de solution durable
3. La protection de travailleurs humanitaires dans les zones de conflit
Ces trois thèmes sont ensuite les thèmes discutés lors de la Conférence. En réalité, nous n'avons eu le temps de discuter que le premier !!
Durant la conférence, nous nous sommes réunis entre comités et nous avons discuté ces thèmes donc, selon la procédure habituelle à l'UNHCR. Il y a un tas de procédure officielle qu'il faut suivre, la façon dont on parle, ce qu'il faut dire pour présenter une motion, etc.
C'est très stimulant de participer à ce genre de conférences car ça semble très réel ! On se prend très vite au jeu. Une fois que l'on commence à travailler avec un groupe sur une résolution, on devient très motivé pour 1. faire valoir ses intérêts nationaux auprès du groupe et ensuite 2. faire voter notre résolution ! La notre est passée, youhou !
Le processus de vote : on lève son "placard"
J'ai adoré participer à cette expérience, si je pouvais je le referais ! Mais bon, plus j'y pense, plus je me rends compte que je vais vraiment avoir beaucoup de boulot l'an prochain, donc pas sûr que j'ai le temps de me consacrer à ça ! On verra.
J'aimerais retenter l'expérience pour la vivre "plus pleinement". Comme c'était la première fois pour tous les membres du groupe, nous n'avons pas pu bénéficier des conseils d'un expérimenté ! Du coup, lorsque nous sommes arrivés, c'était la grosse surprise pour tout. Ce qui n'est pas mauvais, mais disons que nous aurions pu faire mieux si on avait été mieux préparés.
L'autre majeur obstacle, c'est que nous étions seulement un délégué par comité, alors que la plupart des délégations venaient avec deux délégués par comité. Alors qu'un peut travailler sur un working paper (l'étape avant de devenir une résolution), l'autre peut travailler sur un autre, voire chercher des supports, etc. En tout cas, une délégation avec deux délégués à plus de présence ! J'estime que c'était un gros désavantage...
Voilà les leçons que j'en ai tiré principalement.
Je vais m'arrêter là, c'est déjà un long article ! N'hésitez pas à me poser des questions si vous en avez, je serais ravie d'y répondre :)
Notre groupe Tanveer - Davy - Julian
Malini - Moi - Sanjana - Gaëlle - Erin
